L’hiver approchant, on redécouvre le plaisir simple d’être chez soi. La sensation protectrice du nid douillet, qui réveille la tentation de l’immobilisme tranquille. Quand une couverture toute douce devient notre refuge préféré, quand l’harmonie se trouve dans la chaleur et le confort, et que la flemme devient une règle de vie, Kaina vient prolonger le bien-être avec « It Was A Home », un disque aussi délicat qu’un drap de soie.
Quelques chansons qui sont autant de délices sucrés, remplies de douceur thérapeutique et de tendresse paisible. Kaina Castillo déroule une voix pure et gracieuse, sans autre ambition que de nous envelopper dans une atmosphère enchantée. Dans son univers rempli de papillons, de fleurs et de couleurs chaudes, on revient à son enfant intérieur en rêvant de sentiments innocents.
Même si quelques incursions énergiques viennent parfois nous sortir de notre méditation mélodieuse, comme sur le single plus dansant « Apple », ou en invitant les Riot Grrrrls de Sleater-Kinney sur « Ultraviolet », l’ensemble est marqué par une esthétique sereine et satinée, parsemée d’influences latines et d’hommages aux splendeurs de la soul, comme avec la reprise du « Come Back As A Flower » de Stevie Wonder.
C’est une caresse bien dosée, une splendeur permanente qui nourrit les coeurs, un pot de miel sans fond qu’on peut garder pour soi ou partager avec ceux qu’on aime : il émane de « It Was A Home » une affection candide, sans calcul, authentique.
On l’écoute pour s’y décrasser le cerveau, retrouver le calme et ce sourire un peu niais qui désarme les tensions. On s’y couvre de bons sentiments et d’intentions angéliques. Parce qu’à défaut d’apporter la paix dans le monde, on peut bien se l’acccorder à soi, pour un moment.